Encore un livre découvert grâce à "La grande Librairie", terminé il y a un bon moment. Je n'ai pas été déçu. Une lecture captivante qui se lit d'un trait. La guerre et ses conséquences, vue, ressentie et racontée par un enfant, ni tout à fait petit ni tout à fait adolescent.
Une histoire qui peut se passer n'importe où où la guerre fait ravage où les betises de gamins finissent par basculer... en même temps cela raconte un pays, l'histoire d'un pays, ses drames...
"Au temps d'avant, avant tout ça, avant ce que je vais raconter et le
reste, c'était le bonheur, la vie sans se l'expliquer. Si l'on me
demandait "Comment ça va?" je répondais toujours "Ca va!". Du tac au
tac. Le bonheur, ça t'évite de réfléchir. C'est par la suite je me suis
mis à considérer la question. A esquiver, à opiner vaguement du chef.
D'ailleurs, tout le pays s'y était mis. Les gens ne répondaient plus que
par "Ca va un peu". Parce que la vie ne pouvait plus aller complètement
bien après tout ce qui nous était arrivé."
et puis l'importance des livres qui font voyager, découvrir des mondes, qui aident à se remettre en question, à poser des questions, à comprendre et à prendre du recul...
"(...) grâce à mes lectures, j'avais aboli les limites de l'impasse, je respirais à nouveau, le monde s'étendait plus loin, au-délà des clôtures qui nous recroquevillaient sur nous-mêmes et sur nos peurs. Je n'allais plus à la planque, je n'avais plus envie de voir les copains, de les écouter parler de la guerre, des villes mortes, des Hutu et des Tutsi."
(Gaël Faye "Petit Pays")
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